رمل السّوق عبرالتاريخ
جاء في جريدة "le courrier de la DROME et de l'ARDECHE" العدد 257 الصادر يوم الأحد 07 ديسمبر 1856 ما يُبيّن أهمية رمل السّوق قديمَا خاصة بالنسبة لجيراننا التونسيين وذلك لأنّه أقرب ممر الى مدينة القالة ولكونه مقر سوق اسبوعي يتمُّ فيه التبادل التجاري بين الجارتين الجزائر وتونس وفي مايلي نص الموضوع كما أوردته الجريدة بالفرنسية:
Valence, le 6 décembre 1856
Le moniteur algérien du 30 novembre publie l'article suivant
C'est surtout à Roumel-Souk ,passage principale plus rapproché de La Calle, sur notre ligne frontière, que l'on est frappé du changement dont nous parlons. Là, sur l'emplacement même où, en 1853, un camp français fut l'objet, pendant deux jours, des attaques des tribus tunisiennes riveraines s'élève aujourd'hui un bordj vaste et Commode qui, par sa situation, domine et défend tout le pays environnant et abrite la smala de notre caid de l'Oued-Kébir.en même temps qu'il protège de tout coup de main les douars et les troupeaux de nos tributaires, les Ouled-Arid, les Lakdam et les Aouaouchas
Sous ce bordj, construit par les soins intelligents du commandant Arnaudeau pendant qu'il commandait le cercle La Calle, et occupé maintenant par Mohammed ben-Ramdan, notre caïd, on voit une vaste construction formant un magnifique marché couvert et renfermant, sur trois de ses ailes, de jolies boutiques où se trouvent toutes les marchandises à l'usage des indigènes et où s'exercent les diverses industries usuelles chez les Arabes.« Tunisiens et Algériens y vivent à présent dans la plus parfaite entente et s'y livrent à l'échange de leurs denrées. Pendant deux jours de la semaine, le mardi et le mercredi, le marché de Roumel Souk est devenu un grand centre de transactions entre l'Algérie et la Tunisie. Il est fréquenté par un grand nombre d'acheteurs venant de tous les points de la province, et il s'y fait surtout un commerce considérable de blé et de bestiaux.«Sous le rapport politique, la situation avancée de Roum el Souk donne à cette partie de la frontière une importance dont il est facile de comprendre les heureux effets. Nul doute qu'il ne soit appelé, dans un avenir peu éloigné,à devenir le centre d'une population idustrielle
Une très bonne route, facile aux voitures, y conduit de la Calle en moins de deux heures. On y parvient également par une seconde voie, aussi carrossable, passant par la mine d'Oum-Theboul, El-Aioun, chez les Aouaouchas, et longeant nos dernières lignes frontières. La sécurité la plus complète règne sur toute l'étendue de ces deux routes et il n'y a pas d'exemple, depuis dix-huit mois, qu’un seul Européen y ait été arrêté ou maltraité
La preuve la plus évidente qu'on puisse donner de nos bonnes relations avec nos voisins, les montagnards de l'Addids, du Djebel-Addissa,etc., c'est que les Kroumirs eux-mêmes aident à faire la police du pays en arrêtant chez eux et ramenant à La Calle ou à Roumel-Souk les déserteurs, les évadés et les malfaiteurs que nous leur signalons et que le poste établi à Oum-Theboul ,pour protéger l'exploitation des mines, qui a été d'un bataillon, puis réduit successivement à une compagnie et à une section, n'est plus aujourd'hui que de quatre hommes et un caporal, changés tous les cinq jours
Cet état de choses n'est pas seulement appréciable dans cette zone de la frontière. Son influence a gagné de proche en proche les tribus riveraines du nord au sud, et les mêmes causes agissant, les mêmes effets se reproduisent sur toute l'étendue de la ligne partant du Cap-Roux jusqu'au Guern Aïcha. « Un marché qui commence à prendre un certain développement, a lieu, le jeudi de chaque semaine, chez les Ouled-Ali-Achtcha, et un autre le dimanche à Bou-Hadjar. Comme à Roumel-Souk, les Tunisiens s'y rendent en grand nombre, et là, grâce à l'intervention toute conciliatrice des officiers du bureau arabe, indépendamment des résultats signalés plus haut, s'opèrent des rapprochements réputés impossibles et s'implantent des germes féconds d'une parfaite entente entre ces populations rivales dont le passé est si rempli de griefs et de causes réciproques de haines.Mais ce n'est pas seulement par l'industrie et par le commerce qu'a vigoureusement réagi l'influence de notre bonne administration et de notre politique ferme et vigilante l’agriculture a eu aussi son action dans les résultats obtenus, à faire pénétrer chez nos indigènes du cercle de La Calle de nouvelles idées, les amener a abandonner leurs habitudes d'insouciance et de paresse, n'était pas une tâche facile elle est cependant en bonne voie d'accomplissement. On pourrait constater, en effet, aujourd'hui que peu de terres arables, dans le cercle restent incultes. Si nous ajoutons que les cultures des plantes industrielles ont suivi l'essor des céréales, que celle du tabac est très répandue dans le pays, et que des essais pour celle du coton y ont déjà été pratiqués, on verra non-seulement qu'il y a partout bonne volonté, déférence et empressement à marcher dans nos errements, mais aussi que les plus grands obstacles sont surmontés, et que le présent donne lieu de concevoir pour l'avenir les meilleures espérances
وجاء في جريدة le figaro الصادرة بباريس سنة 1856 مايلي:
Enfin, après une marche de plusieurs heures par une chaleur torride, je suis parvenu au camp de Roum-el-Souk, quartier général de rarnjée
Le général Forgemol, commandant en chef et son état-major y sont depuis jeudi
Roum-el-Souk signifie, en arabe, le marché du sable. Cet endroit a reçu cette dénomination parce que le marché important qui s'y tient chaque semaine entre les Kroumirs, les Béni-Mazen tunisiens et nos tribus algériennes, est établi sur une colline de sable rouge.
Il y a seulement deux constructions à. Roum-el-Souk: le bordj où demeure le vieux caïd Ben-Ramdan, et le marché, une sorte de halle, élevée par les soins de l'administration militaire..
A peine arrivé au camp, j'ai été désagréablement surpris, en apprenant qu'un ordre du ministre de la guerre était arrivé hier, défendant au général en chef de me laisser avoir une tente commune avec un officier appartenant à l'état-major général et défendant aussi de me laisser vivre à une popote d'officiers.
Cette mesure a été prise à la suite d'un article inspiré par une jalousie ridicule, à une feuille de choux de Bône, qui, annonçait textuellement, ces jours derniers, que le correspondant du Figaro, un journal anti-républicain, et le correspondant du Standard, journal anti-français, avaient toutes les faveurs de l'état-major, et qu'ils étaient admis à la table des généraux.
Ce fait pourrait n'avoir rien d'extraordinaire, mais il est absolument faux. Je me suis donc mis en quête d'une tente arabe quelconque que j'ai achetée à un convoyeur indigène
Valence, le 6 décembre 1856
Le moniteur algérien du 30 novembre publie l'article suivant
C'est surtout à Roumel-Souk ,passage principale plus rapproché de La Calle, sur notre ligne frontière, que l'on est frappé du changement dont nous parlons. Là, sur l'emplacement même où, en 1853, un camp français fut l'objet, pendant deux jours, des attaques des tribus tunisiennes riveraines s'élève aujourd'hui un bordj vaste et Commode qui, par sa situation, domine et défend tout le pays environnant et abrite la smala de notre caid de l'Oued-Kébir.en même temps qu'il protège de tout coup de main les douars et les troupeaux de nos tributaires, les Ouled-Arid, les Lakdam et les Aouaouchas
Sous ce bordj, construit par les soins intelligents du commandant Arnaudeau pendant qu'il commandait le cercle La Calle, et occupé maintenant par Mohammed ben-Ramdan, notre caïd, on voit une vaste construction formant un magnifique marché couvert et renfermant, sur trois de ses ailes, de jolies boutiques où se trouvent toutes les marchandises à l'usage des indigènes et où s'exercent les diverses industries usuelles chez les Arabes.« Tunisiens et Algériens y vivent à présent dans la plus parfaite entente et s'y livrent à l'échange de leurs denrées. Pendant deux jours de la semaine, le mardi et le mercredi, le marché de Roumel Souk est devenu un grand centre de transactions entre l'Algérie et la Tunisie. Il est fréquenté par un grand nombre d'acheteurs venant de tous les points de la province, et il s'y fait surtout un commerce considérable de blé et de bestiaux.«Sous le rapport politique, la situation avancée de Roum el Souk donne à cette partie de la frontière une importance dont il est facile de comprendre les heureux effets. Nul doute qu'il ne soit appelé, dans un avenir peu éloigné,à devenir le centre d'une population idustrielle
Une très bonne route, facile aux voitures, y conduit de la Calle en moins de deux heures. On y parvient également par une seconde voie, aussi carrossable, passant par la mine d'Oum-Theboul, El-Aioun, chez les Aouaouchas, et longeant nos dernières lignes frontières. La sécurité la plus complète règne sur toute l'étendue de ces deux routes et il n'y a pas d'exemple, depuis dix-huit mois, qu’un seul Européen y ait été arrêté ou maltraité
La preuve la plus évidente qu'on puisse donner de nos bonnes relations avec nos voisins, les montagnards de l'Addids, du Djebel-Addissa,etc., c'est que les Kroumirs eux-mêmes aident à faire la police du pays en arrêtant chez eux et ramenant à La Calle ou à Roumel-Souk les déserteurs, les évadés et les malfaiteurs que nous leur signalons et que le poste établi à Oum-Theboul ,pour protéger l'exploitation des mines, qui a été d'un bataillon, puis réduit successivement à une compagnie et à une section, n'est plus aujourd'hui que de quatre hommes et un caporal, changés tous les cinq jours
Cet état de choses n'est pas seulement appréciable dans cette zone de la frontière. Son influence a gagné de proche en proche les tribus riveraines du nord au sud, et les mêmes causes agissant, les mêmes effets se reproduisent sur toute l'étendue de la ligne partant du Cap-Roux jusqu'au Guern Aïcha. « Un marché qui commence à prendre un certain développement, a lieu, le jeudi de chaque semaine, chez les Ouled-Ali-Achtcha, et un autre le dimanche à Bou-Hadjar. Comme à Roumel-Souk, les Tunisiens s'y rendent en grand nombre, et là, grâce à l'intervention toute conciliatrice des officiers du bureau arabe, indépendamment des résultats signalés plus haut, s'opèrent des rapprochements réputés impossibles et s'implantent des germes féconds d'une parfaite entente entre ces populations rivales dont le passé est si rempli de griefs et de causes réciproques de haines.Mais ce n'est pas seulement par l'industrie et par le commerce qu'a vigoureusement réagi l'influence de notre bonne administration et de notre politique ferme et vigilante l’agriculture a eu aussi son action dans les résultats obtenus, à faire pénétrer chez nos indigènes du cercle de La Calle de nouvelles idées, les amener a abandonner leurs habitudes d'insouciance et de paresse, n'était pas une tâche facile elle est cependant en bonne voie d'accomplissement. On pourrait constater, en effet, aujourd'hui que peu de terres arables, dans le cercle restent incultes. Si nous ajoutons que les cultures des plantes industrielles ont suivi l'essor des céréales, que celle du tabac est très répandue dans le pays, et que des essais pour celle du coton y ont déjà été pratiqués, on verra non-seulement qu'il y a partout bonne volonté, déférence et empressement à marcher dans nos errements, mais aussi que les plus grands obstacles sont surmontés, et que le présent donne lieu de concevoir pour l'avenir les meilleures espérances
وجاء في جريدة le figaro الصادرة بباريس سنة 1856 مايلي:
Enfin, après une marche de plusieurs heures par une chaleur torride, je suis parvenu au camp de Roum-el-Souk, quartier général de rarnjée
Le général Forgemol, commandant en chef et son état-major y sont depuis jeudi
Roum-el-Souk signifie, en arabe, le marché du sable. Cet endroit a reçu cette dénomination parce que le marché important qui s'y tient chaque semaine entre les Kroumirs, les Béni-Mazen tunisiens et nos tribus algériennes, est établi sur une colline de sable rouge.
Il y a seulement deux constructions à. Roum-el-Souk: le bordj où demeure le vieux caïd Ben-Ramdan, et le marché, une sorte de halle, élevée par les soins de l'administration militaire..
A peine arrivé au camp, j'ai été désagréablement surpris, en apprenant qu'un ordre du ministre de la guerre était arrivé hier, défendant au général en chef de me laisser avoir une tente commune avec un officier appartenant à l'état-major général et défendant aussi de me laisser vivre à une popote d'officiers.
Cette mesure a été prise à la suite d'un article inspiré par une jalousie ridicule, à une feuille de choux de Bône, qui, annonçait textuellement, ces jours derniers, que le correspondant du Figaro, un journal anti-républicain, et le correspondant du Standard, journal anti-français, avaient toutes les faveurs de l'état-major, et qu'ils étaient admis à la table des généraux.
Ce fait pourrait n'avoir rien d'extraordinaire, mais il est absolument faux. Je me suis donc mis en quête d'une tente arabe quelconque que j'ai achetée à un convoyeur indigène