AFP, Mise a jour : lundi 15 novembre 2010 10:00
AFP, Mise a jour : lundi 15 novembre 2010 10:00
Le nouveau gouvernement Fillon sans Borloo mais avec JuppéNicolas Sarkozy a renommé dimanche à Matignon François Fillon, dont la nouvelle équipe ne compte plus les centristes Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, mais qui fait la part belle aux ex-RPR, avec le retour d'Alain Juppé qui devient numéro 2 du gouvernement.
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AFP
Le nouveau gouvernement, où la continuité prime sur le changement, marque le renforcement du poids du désormais "hyper Premier ministre" François Fillon au détriment du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, estiment les éditorialistes de la presse de lundi.
La première secrétaire du PS Martine Aubry a aussitôt dénoncé la reconduction de François Fillon, jugeant que Nicolas Sarkozy avait adressé une "fin de non recevoir aux Français", et un remaniement fruit "d'un arrangement clanique" UMP-RPR.
Au terme du troisième tête-à-tête entre le chef de l'Etat et M. Fillon, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a annoncé, au moment des "20H", la nouvelle équipe, comptant 31 membres contre 37 auparavant, dont 11 femmes.
Principal revenant, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Alain Juppé, devient ministre de la Défense, assorti du titre de ministre d'Etat. Michèle Alliot-Marie garde ce rang en passant de la Justice à un autre ministère régalien, les Affaires étrangères.
Exit Bernard Kouchner, qui incarnait l'ouverture à gauche.
MAM est remplacée comme garde des Sceaux par le centriste et ancien proche de François Bayrou, Michel Mercier. En compensation du départ du président du Nouveau Centre (NC) Hervé Morin, en désaccord avec Nicolas Sarkozy, Maurice Leroy, porte-parole du NC, devient ministre de la Ville.
M. Morin a dénoncé l'apparition d'une "équipe de campagne proche du RPR" tandis que Pierre Méhaignerie, ancien UDF, a déploré un "déséquilibre des sensibilités au détriment des centristes".
Le chef de l'Etat a débauché Marie-Anne Montchamp, porte-parole du parti République solidaire de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Elle devient secrétaire d'Etat à la Solidarité.
Côté diversité, Fadela Amara, qui avait pris fait et cause pour M. Borloo, et la turbulente Rama Yade quittent le gouvernement. Mme Amara a fustigé "le poids de l'inertie et du sectarisme". Jeanette Bougrab, présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), devient secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la Vie associative.
Autre nomination de taille: celle de Xavier Bertrand dans un large ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé. Eric Woerth paie l'affaire Bettencourt et disparaît de l'organigramme. L'ex-secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet est promue ministre de l'Ecologie.
Brice Hortefeux (Intérieur), Christine Lagarde (Economie), Luc Chatel (Education), Bruno Le Maire (Agriculture), Frédéric Mitterrand (Culture) restent à leur poste. François Baroin conserve le Budget et gagne la fonction très enviée de porte-parole du gouvernement.
L'ex-PS Eric Besson, très contesté ministre de l'Identité nationale -un intitulé qui disparaît du portefeuille de l'Immigration- passe à l'Industrie.
Le grand perdant de ce remaniement est Jean-Louis Borloo, qui incarne l'aile centriste de l'UMP, longtemps pressenti pour Matignon.
L'ex-numéro deux du gouvernement a "choisi de ne pas appartenir" à la prochaine équipe, préférant retrouver sa "liberté de proposition et de parole".
Après l'annonce surprise samedi peu après 19H30 d'une démission du gouvernement en place -une première un week-end sous la Ve République-, l'annonce de la reconduction de François Fillon, plébiscitée par la majorité, était tombée dimanche vers 09H50.
Peu après, l'ex et nouveau Premier ministre a assuré s'engager "avec détermination dans une nouvelle étape", évoquant sa "profonde estime personnelle" pour le chef de l'Etat.
A l'occasion de ce remaniement, Nicolas Sarkozy a aussi réglé la question de la direction de l'UMP.
Alors que François Fillon souhaitait placer à l'Intérieur le patron des députés UMP, l'entourage de Jean-François Copé a fait savoir qu'il avait bien reçu l'accord de Nicolas Sarkozy pour s'emparer du parti présidentiel en lieu et place de son rival Xavier Bertrand.
Valérie Pécresse, qui espérait la Justice, reste à l'Enseignement supérieur. Selon une source gouvernementale, elle est "une victime collatérale du repêchage des centristes".
Outre Martine Aubry, les Verts ont aussi ironisé sur le remaniement: "Beaucoup de bruit pour rien".
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Le nouveau gouvernement Fillon sans Borloo mais avec JuppéNicolas Sarkozy a renommé dimanche à Matignon François Fillon, dont la nouvelle équipe ne compte plus les centristes Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, mais qui fait la part belle aux ex-RPR, avec le retour d'Alain Juppé qui devient numéro 2 du gouvernement.
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Le nouveau gouvernement, où la continuité prime sur le changement, marque le renforcement du poids du désormais "hyper Premier ministre" François Fillon au détriment du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, estiment les éditorialistes de la presse de lundi.
La première secrétaire du PS Martine Aubry a aussitôt dénoncé la reconduction de François Fillon, jugeant que Nicolas Sarkozy avait adressé une "fin de non recevoir aux Français", et un remaniement fruit "d'un arrangement clanique" UMP-RPR.
Au terme du troisième tête-à-tête entre le chef de l'Etat et M. Fillon, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a annoncé, au moment des "20H", la nouvelle équipe, comptant 31 membres contre 37 auparavant, dont 11 femmes.
Principal revenant, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Alain Juppé, devient ministre de la Défense, assorti du titre de ministre d'Etat. Michèle Alliot-Marie garde ce rang en passant de la Justice à un autre ministère régalien, les Affaires étrangères.
Exit Bernard Kouchner, qui incarnait l'ouverture à gauche.
MAM est remplacée comme garde des Sceaux par le centriste et ancien proche de François Bayrou, Michel Mercier. En compensation du départ du président du Nouveau Centre (NC) Hervé Morin, en désaccord avec Nicolas Sarkozy, Maurice Leroy, porte-parole du NC, devient ministre de la Ville.
M. Morin a dénoncé l'apparition d'une "équipe de campagne proche du RPR" tandis que Pierre Méhaignerie, ancien UDF, a déploré un "déséquilibre des sensibilités au détriment des centristes".
Le chef de l'Etat a débauché Marie-Anne Montchamp, porte-parole du parti République solidaire de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Elle devient secrétaire d'Etat à la Solidarité.
Côté diversité, Fadela Amara, qui avait pris fait et cause pour M. Borloo, et la turbulente Rama Yade quittent le gouvernement. Mme Amara a fustigé "le poids de l'inertie et du sectarisme". Jeanette Bougrab, présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), devient secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la Vie associative.
Autre nomination de taille: celle de Xavier Bertrand dans un large ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé. Eric Woerth paie l'affaire Bettencourt et disparaît de l'organigramme. L'ex-secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet est promue ministre de l'Ecologie.
Brice Hortefeux (Intérieur), Christine Lagarde (Economie), Luc Chatel (Education), Bruno Le Maire (Agriculture), Frédéric Mitterrand (Culture) restent à leur poste. François Baroin conserve le Budget et gagne la fonction très enviée de porte-parole du gouvernement.
L'ex-PS Eric Besson, très contesté ministre de l'Identité nationale -un intitulé qui disparaît du portefeuille de l'Immigration- passe à l'Industrie.
Le grand perdant de ce remaniement est Jean-Louis Borloo, qui incarne l'aile centriste de l'UMP, longtemps pressenti pour Matignon.
L'ex-numéro deux du gouvernement a "choisi de ne pas appartenir" à la prochaine équipe, préférant retrouver sa "liberté de proposition et de parole".
Après l'annonce surprise samedi peu après 19H30 d'une démission du gouvernement en place -une première un week-end sous la Ve République-, l'annonce de la reconduction de François Fillon, plébiscitée par la majorité, était tombée dimanche vers 09H50.
Peu après, l'ex et nouveau Premier ministre a assuré s'engager "avec détermination dans une nouvelle étape", évoquant sa "profonde estime personnelle" pour le chef de l'Etat.
A l'occasion de ce remaniement, Nicolas Sarkozy a aussi réglé la question de la direction de l'UMP.
Alors que François Fillon souhaitait placer à l'Intérieur le patron des députés UMP, l'entourage de Jean-François Copé a fait savoir qu'il avait bien reçu l'accord de Nicolas Sarkozy pour s'emparer du parti présidentiel en lieu et place de son rival Xavier Bertrand.
Valérie Pécresse, qui espérait la Justice, reste à l'Enseignement supérieur. Selon une source gouvernementale, elle est "une victime collatérale du repêchage des centristes".
Outre Martine Aubry, les Verts ont aussi ironisé sur le remaniement: "Beaucoup de bruit pour rien".
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